Histoire du Nom… «Maisonseule»
« Maisonseule » quel nom emblématique ? Deux hypothèses existent à ce sujet, en voici leurs natures.
Histoire…
La plus ancienne trace écrite de l’existence du château de Maisonseule est l’hommage rendu par Raymond de Sahune au vicomte de Polignac et au seigneur de Lamastre en 1273. Il se transmettra ensuite dans la même famille jusqu’à la révolution.
Par une habile politique d’alliances et d’acquisitions, les Maisonseule constitueront un très vaste domaine foncier et donneront naissance à plusieurs personnages remarquables, dont René de Maisonseule grand maréchal de l’ordre de Malte en 1677 (il est enterré dans la cathédrale Saint Jean de Malte), et Claudine de Maisonseule dont le souvenir perdure encore aujourd’hui chez les habitants de la région.
Après leur disparition, la congrégation de Saint Basile nait en 1820 à Maisonseule. Son siège se trouve aujourd’hui à Toronto et son activité se déploie du Canada à la Colombie.
L’histoire de la famille et de ses alliances se lit sur les frises des salons. Un musée est consacré à l’histoire du château et de ses habitants dans les pièces voisines du grand salon.
Du point de vue des bâtiments, plusieurs étapes marquent l’histoire du site de Maisonseule. Des plans et desseins présentés dans le musée permettent de mieux comprendre cette évolution. Des pierres de réemploi témoignent de l’existence de bâtiments antérieurs, eux aussi destinés à surveiller et défendre l’accès au Massif Central depuis la vallée du Rhône, axe de passage du trafic commercial comme des grandes invasions depuis l’antiquité.
Depuis sa construction au XIIIeme siècle, l’actuel château de Maisonseule est d’abord un ouvrage militaire, abritant une petite garnison. Il se limite alors à un donjon (dit donjon de Saint Louis au Nord) ne comportant pour toute ouverture que quelques meurtrières ou archères, surmonté de quatre échauguettes.
On y ajoute au XIVeme siècle un manoir flanqué d’une tour dite « des oubliettes » et d’une aile en équerre à l’Est terminée par une haute tour d’angle.
On renforce les défenses au XVeme siècle par crainte des « routiers » et « écorcheurs », qui ravagent la France lors de la guerre de cent ans. On ferme alors le quadrilatère et l’on pratique des ouvertures permettant l’emploi des armes à poudre nouvellement inventées.
Enfin, au XVIIeme siècle, Jean de Maisonseule fait largement remanier le château pour lui donner son aspect actuel. Il pratique de larges ouvertures dans la façade Est pour y ajouter des fenêtres à double meneaux, ajoute une porte d’entrée qui porte encore la date de 1624 et fait construire un escalier dont chaque marche est constituée d’une dalle de granit de deux mètre de long. Planchers et plafond sont refaits « à la française », avec des poutres de châtaigner de neuf mètres de long dans le grand salon du premier étage.
Si on les observe attentivement, l’histoire du château peut se lire sur les façades du château. Les appareillages successifs, les ouvertures qui subsistent même noyées dans un niveau, les archères, meurtrières, échauguettes, machicoulis, corbeaux…. tous ces signes témoignent de la longue et passionnante histoire du château et de ses habitants.
Ils sont heureux de vous accueillir chez eux à Maisonseule.
Histoire de Famille …
Installés au sein du château dans les années 1500, les plus anciens seigneurs connus sont les Sahune (ou Assahune).
L’héritière de Balthazard de Sahune épouse en 1550 Guillaume de La Gruterie. Leur fils Alexandre eut 11 enfants dont Gaspard de Maisonseule, Seigneur de Saint-Basile, reçu chevalier de Malte en 1614.
Le dernier des Gruterie sera Antoine, Comte de Maisonseule, Baron de Lamastre, Seigneur de Retourtour et Désaignes.
Le château revient ensuite aux Chevriers puis en 1759 au marquis de Grollier qui sera guillotiné en 1793.
Maisonseule est vendu comme bien national à la Révolution.
En 1820 il est transformé en établissement d’enseignement. Il donnera naissance à la congrégation des frères Basiliens.
Après avoir été ensuite une colonie de vacances tenue par la famille Chapon de Lamastre, il est laissé à l’abandon jusqu’en 1990, date où sa rénovation va débuter sous la direction de l’artiste Yves Lecoq.